Cette rubrique est un hommage à Louis CHERTIER. Il s'agit aussi d'un témoignage, simple, d'un jeune homme de 20 ans qui a été un acteur de la guerre 14-18.
Vous trouverez la correspondance de Louis CHERTIER qu'il a pu avoir avec ses parents entre avril et juillet 1915 : seulement 26 lettres nous sont parvenues et seulement 2 ont été écrites du front.
Comme tout ceux de la classe 15 (c'est-à-dire ceux qui sont né en 1895), Louis a été recensé et incorporé en décembre 1914, l'appel de la classe avait été devancé.
Il a fait ses "classes" à Langres avec un autre Montgeronnais Marcel COURTAULT.
Langres était un grand centre d'instruction qui devait alimenter plusieurs bataillons. Louis était affecté au 10ème Bataillon de Chasseurs à Pied (B.C.P.).
Il a été ensuite instructeur pour former la classe 16 dont l'appel avait été aussi anticipé (enrôlement à 19 ans).
De Langres, il voyait partir aux combats les hommes pour remplacer ceux qui s'étaient fait tuer au cours de l'offensive d'Artois.
Mais cette situation quasiment de privilégié cesse; il rejoint le front à Barlin (Pas-de-Calais) dès le 1er Juillet 1915.
Son expérience est effroyablement simple : 2 jours en première ligne et il est blessé lors d'un bombardement. Son unité devait réaliser des missions de sape et des travaux d'amélioration : aucune offensive a subir, pratiquement une période "calme", période (du 7 au 13 août soit un peu moins de 7 jours) durent laquelle le bataillon perdra 26 hommes et aura 109 blessés dont 52 légers.
Évacué le 9 août à Hersin-Coupigny à l'ambulance 16/9 (l'hôpital de campagne du corps), Louis décèdera prématurément des suites de ses blessures : une hémorragie lors du changement de pansement.